Prénom : Lucas
Âge : 29 ans
Ville d’origine : Chambéry – Savoie (France)
Formation : CPL
Hélicoptère : R22, R44, EC30
Début de formation : Janvier 2020
Bonjour à tous,
Je m’appelle Lucas, et pour ceux qui me connaissent un peu, vous savez à quel point l’aviation et les nouvelles technologies font partie intégrante de ma vie. Après avoir terminé ma formation de pilote chez Helicraft en 2019, et travaillé près d’une année en tant que Jeune Pilote, me voilà maintenant fermement installé au Québec, et je continue de progresser en tant que pilote, ce métier qui me passionne tant.
En 2022, une nouvelle étape importante dans ma carrière s’est présentée : j’ai été embauché chez Héli Inter, une entreprise qui m’a permis de débuter plus sérieusement ma carrière et continuer d’accumuler des heures de vol.
Mon rôle ? « Goofer« .
Le Goofer est un peu l’homme à tout faire. On est les petites mains de l’entreprise, comme le stagiaire dans toute autre entreprise.
Durant ces deux années passées au sol, j’ai appris énormément aussi bien professionnellement que personnellement. Cela a été une période–clé pour moi.
Ça peut paraître un peu particulier, mais ce poste était l’opportunité idéale pour me familiariser avec l’Astar (la dénomination Canadienne du modèle H125 d’Airbus Helicopters), cet hélicoptère qui allait rapidement devenir mon outil de travail au quotidien.
Pendant cette période, j’ai aussi pris en main mes démarches pour obtenir ma résidence permanente au Québec. Un long processus, mais aujourd’hui, je suis fier de dire que j’ai réussi. Cela me procure une vraie stabilité et une confiance dans l’avenir ici, au Canada.
Mais ce qui a vraiment changé la donne, ce sont mes premiers vols et missions.
Dès lors que j’ai eu 500h, j’ai pu travailler pour la SOPFEU (Société de Protection des Forêts contre le Feu) et cela a toujours été un rêve pour moi.
Depuis tout jeune, j’étais fasciné par les missions de lutte contre les incendies forestiers, l’adrénaline que cela procure, l’importance de ce travail et la complexité des opérations. Le fait de pouvoir intégrer cette équipe, et d’aller éteindre des feux en plein cœur des forêts québécoises, c’est vraiment ce que je suis venu chercher dans ce métier. Je peux vous dire que vivre ce rêve en vrai, en étant aux commandes d’un hélicoptère, c’est indescriptible.
Quand j’ai commencé à voler, chaque mission était un défi, surtout dans des conditions météo imprévisibles et sur des zones souvent isolées du Québec. J’ai eu la chance de travailler pour des clients aussi variés qu’Hydro-Québec, Tour Telecom et bien d’autres, ce qui rend mon travail toujours intéressant et stimulant. Toutefois, il est important de souligner que chaque mission, quelle qu’elle soit, m’apporte une expérience précieuse.
On apprend chaque jour, en faisant des missions toujours un peu plus complexes. Au début, chaque vol était une aventure. La gestion de la machine, le fait de voler seul dans des conditions extrêmes, et bien sûr, les attentes des clients, m’ont demandé de sortir de ma zone de confort. Mais avec le temps et l’expérience, et grâce à un excellent encadrement chez Héli Inter, j’ai appris à gérer ces moments de stress. Cette structure offre un soutien exceptionnel aux pilotes à faible temps de vol (low times), ce qui m’a permis de progresser rapidement.
Aujourd’hui, en 2025, après seulement deux ans avec l’entreprise, j’ai plus de 900 heures de vol à mon actif. C’est un parcours dont je suis vraiment fier, d’autant plus que je repense souvent à mes débuts, à ce moment où je n’avais que quelques heures dans les logbooks et où tout semblait encore si inaccessible. Ce qui est génial, c’est que j’ai eu la chance de faire mes premiers « slings » et « bambi buckets » – des manœuvres que je trouve incroyablement gratifiantes et qui ont réellement renforcé mes compétences de pilote.
Un autre aspect non négligeable de ma situation, c’est le salaire. Travaillant six mois par an, je bénéficie d’une rémunération excellente, surtout après tout le temps passé à l’école et à accumuler mes premières heures qui ne sont pas beaucoup rémunérées. Pendant l’hiver, je suis en chômage technique, mais je reste disponible en cas de besoin, ce qui me permet de profiter de mon temps libre tout en restant concentré sur ma carrière.
La vie de pilote, c’est aussi un rythme de travail particulier. Les missions peuvent être loin de chez nous, et il n’est pas toujours possible de rentrer chaque soir, ce qui peut rendre la vie de couple un peu compliquée. Cependant, avec ma fiancée, cela fait maintenant 7 ans que nous avons trouvé notre équilibre. Nous alternons entre des périodes de travail de 3 semaines et des congés de 2 semaines, et cela fonctionne très bien pour nous. Bien sûr, il y a des moments difficiles, mais on s’adapte et on sait que c’est un choix qui nous permet de vivre cette aventure incroyable.
En résumé, mon parcours ici au Québec, chez Héli Inter, et tout ce que j’ai pu accomplir depuis le début de ma carrière est le fruit d’un travail acharné, d’un rêve de gosse, et d’une passion sans fin pour l’aviation. Chaque jour, je suis reconnaissant pour tout ce que j’ai pu vivre jusqu’à maintenant et pour toutes les personnes qui m’ont soutenues, en particulier Benjamin, mon instructeur en tant qu’élève puis mon Directeur commercial en tant que Jeune-Pilote, qui a cru en moi dès le départ.